diffusion d'un reportage le 21 février 2010 réalisé sur ma ferme par une équipe de La Chaîne France Ô dans le cadre d'une serie de tournages sur la vrai France diffusée les dimanches soir à 20 h 05, le Jackson Tour. Super ambiance
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Jackson Tour 2 - JF Gautheron Eleveur de Charolais
envoyé par millennium-pictures. - L'info video en direct.
Dans les coulisses…
À Saint-Julien-de-Civry, le plus Costaud des Barjots fait son numéro!
À l’occasion du tournage de l’émission “Jacksontour” diffusée sur France Ô, La Renaissance a suivi, pendant deux jours, Jackson Richardson, ancien handballeur membre des “Barjots”, équipe championne du monde en 1995, et des “Costauds”, championne du monde en 2001.
L’animateur et son équipe étaient de passage au coeur du Charollais, à Saint-Julien-de-Civry, dans la ferme de Jean-François Gautheron, et à Saint-Léger-lès-Paray, à
l’atelier de découpe de viande de Didier Imbert. Dans les coulisses du tournage, ambiance, meilleurs moments et témoignages… Ça tourne!
Il les attendait de pied ferme,
malgré un retard qui faillit être fatal au boeuf bourguignon maison et quelques soucis de communication. Jean-François Gautheron, éleveur à Saint-Julien-de-Civry, recevait, ce week-end, l’équipe de l’émission “Jackson tour” au complet pour deux jours d’un tournage riche en découvertes et en franche rigolade.
Et l’émission porte bien son nom: l’animateur et néanmoins champion du monde de handball, Jackson Richardson, mouille le maillot : pendant deux jours, il suit son guide les yeux fermés ou presque et se glisse dans les vêtements qu’on a décidé de lui faire endosser. Bottes en caoutchouc et combinaison étaient de rigueur pour ce quatrième rendez-vous d’une semaine de tournage à travers la France.
Le principe de l’émission? Pendant huit jours, les cinq membres de l’équipe sillonnent la France, caméra à l’épaule, à la rencontre de professionnels, de passionnés… bref, de “personnes vraies” qui leur font découvrir leur région.
Après le Vercors, Vincennes et le Morvan, c’est chez Jean-François Gautheron qu’ils ont donc branché leurs caméras et tendu la perche pour 48 heures dans la peau d’un éleveur… mais pas seulement.
Le “Jackson tour”:la France dans sa diversité
Cette nouvelle émission diffusée sur la chaîne de télévision France Ô s’est donné pour mission de promouvoir la diversité, comme l’explique le producteur et animateur aux côtés de Jackson Richardson, Bruno Bravo : “Luc Laventure, directeur des programmes de la chaîne, et Wallès Kotra, directeur général adjoint, tous deux très actifs pour la diversité, ont suivi notre idée d’émission. Notre mission, c’est redécouvrir la France et les DOM-TOM et créer du lien, faire en sorte qu’on puisse se parler.
Entre Jackson et les gens, il y a un courant qui passe. On va les rencontrer et avant tout, on les respecte: on les laisse parler. Avec le “Jackson tour”, on va au coeur des régions, au coeur des Hommes. Quand on connaît Jackson, il devient très vite un ami car il est très décontracté et respectueux. Et il est vrai que pour présenter une émission, c’est une personnalité qui n’a aucune casserole, et c’est dur à trouver ! On voulait vraiment utiliser le personnage de Jackson, avec son charisme et l’amour qu’il inspire aux gens.”
Pour tourner un numéro de l’émission, Jackson, Bruno, Clément, Vincent et Jean-François partent sur les routes de France pendant huit jours pour faire quatre portraits. C’est ainsi qu’ils se sont rendus à Lens-en-Vercors pour découvrir les chiens de traîneau, ou encore que pour le numéro spécial Noël, ils avaient fait la rencontre de deux sportifs handicapés, porteurs d’un message d’espoir fort. Dans leur souhait d’authenticité et de contact, la recherche de ceux qui font découvrir leur région à Jackson Richardson et à son équipe, se fait “à la louche”, pour reprendre l’expression de Bruno Bravo. “Jackson aime le vrai. Alors pour faire le casting, on voit si les personnes ont envie de partager, sans arrogance, sans surplus.” Opération réussie en tout cas avec Jean-François Gautheron et Didier Imbert. Le premier, éleveur, n’est pas avare en plaisanteries et n’a pas hésité à taquiner le handballeur lors de son passage chez lui. Quant au second, il a ouvert les portes de son atelier de découpe de viande aux caméras avec plaisir et passion, sans oublier d’offrir une dégustation de ses produits… en toute simplicité.
De l’équipe de hand à l’équipe télé, il n’y a (presque) qu’un pas
Ambiance plus que bon enfant au sein de l’équipe du “Jackson tour”. Ni l’ancien handballeur ni son acolyte devant la caméra ne jouent les vedettes ; humour et professionnalisme sont à égalité chez eux et l’équipe technique qui les dirige. Ils le disent eux-mêmes : pour faire ce travail, il faut s’apprécier Les journées sont longues, les kilomètres défilent et chacun ne rentrera chez soi qu’une fois les quatre portraits dans la boîte. Un planning chargé en Saône-et-Loire aussi, puisqu’en deux jours, travail dans
l’exploitation, découpe de viande, visite de l’atelier… et on ne fait pas trois prises pour la même séquence. On filme la spontanéité, et ce même les deux pieds dans la boue et la perche dans les toiles d’araignée. Ce qui n’est pas incompatible avec un apéritif convivial une fois les caméras mises en RTT pour la soirée…
“C’est toute l’équipe qui a fait mon DVD (“Un jour… Plus toute une vie”, sorti le 10 novembre, ndlr).
Ils ont vu que j’avais le contact facile et on s’entend bien, alors quand ils m’ont proposé de découvrir la France et sa diversité, j’ai accepté! explique Jackson. Pour la présentation, Bruno se charge plus de l’aspect historique, etc., car il s’y connaît, moi, je suis plus dans la déconne. Et j’ai hâte d’aller déconner avec les vaches !” “Jackson est dans la vie comme il était sur un terrain de hand. C’est quelqu’un qui ne triche pas, qui ne calcule pas”, confie Clément Brin, réalisateur et caméraman
attentif au moindre détail. Il a de l’humour, et c’est encore pire hors caméra ! Par exemple, on savait qu’il n’aimait pas le froid ni
la neige. Quand on était dans le Vercors, forcément, il y avait de la neige. On installait le matériel, et d’un coup, Jackson a inventé le “110m neige libre”! Il a plongé et s’est mis à nager dans la neige. Il est comme ça!” Tout sourire, prêt à tout essayer et toujours à l’affût d’un bon mot, l’ancien handballeur reconverti en animateur a prouvé qu’il était aussi à l’aise aux côtés des charolaises que sur un terrain de hand. Une question reste en suspens : a-t-il retenu où se trouvent le merlan, la poire ou l’araignée?
Julie PERROT
Renseignements: Le “Jackson tour” sera diffusé toutes les semaines à partir de février sur France Ô, le dimanche à 20h 05.
Animation : Jackson Richardson ; production/animation : Bruno Bravo ; réalisation/caméraman: Clément Brin; caméraman: Jean-François Bramard; son: Vincent Brunier.
Jean-François Gautheron et Didier Imbert,
complices passionnés et passionnants
Jean-François Gautheron a été contacté par l’émission qui l’a trouvé par le biais de son site internet www.gautheronjf.fr. Cet éleveur bovin de Saint-Julien-de-Civry possède 170 bêtes et fait une cinquantaine de vêlages par an. Son créneau? La vente directe, hors Saône-et-Loire surtout, via internet. S’il travaille dans le domaine de la viande bovine depuis vingt ans, cela fait deux ans qu’il a créé son site internet et que, aidé de son ouvrier, Mickaël, et de sa femme, Denise, il élève, produit et livre sa viande, qu’il vend en lots à des particuliers, mais aussi à des restaurateurs. Paris, Lyon, Marseille comptent parmi les villes où il a aujourd’hui une clientèle régulière. Pourquoi ce choix ? Il estime que le Charollais ne manque pas de très bons bouchers et ne veut donc pas se battre avec eux et les producteurs ni créer de la concurrence. Il travaille en étroite collaboration avec Didier Imbert, qui se charge de découper et emballer la viande qu’il vend par la suite. L’atelier de découpe de Saint-Léger-lès-Paray a obtenu un agrément européen le 1er janvier dernier qui lui permet aujourd’hui de découper des bêtes de tous les pays d’Europe et de les renvoyer ensuite. Il n’est plus limité ni en quantité ni en distance. Il a fallu un an et demi pour obtenir cet agrément qui a, logiquement, nécessité un certain nombre de mises aux normes afin de répondre aux critères exigés. Dans son atelier, les quatre salariés à temps complet découpent, désossent, mais cuisinent aussi des plats transformés (sauce bolognaise, saucisses…) et conditionnent la viande dans des emballages sous vide pour le transport. “Ici, on façonne la viande”, résume-t-il.
Dimanche 17 janvier, 15h 30: début du tournage pour profiter de la lumière. Découverte, à pied et caméra à l’épaule, de Maringues (où se trouve l’exploitation), par Jackson, son équipe, accompagnés de Jean-François Gautheron et Paul Sage, adjoint au maire de Saint-Julien-de-Civry. Détour par la maison familiale d’un autre champion: Bernard Thévenet, vainqueur du Tour de France de cyclisme à deux reprises.
“S’il a été champion, la viande d’ici y a sûrement été pour quelque chose”, plaisantent les guides.
“Si c’est un gros plus, je pourrais peutêtre profiter de la bonne viande pour reprendre ma carrière, que j’ai arrêtée!” enchaîne l’ancien handballeur sur le même ton.
Caméraman et perchman sont à l’affût du son irréprochable et de l’image à ne pas rater. Ces hommes discrets suivent le duo d’animateurs pas à pas, et guettent les indications silencieuses de leur réalisateur, Clément Brin.
17h 30: tenue correcte exigée. Exit le short et les baskets, place aux bottes et à la fourche. Ramasser, étaler ou ficeler les bottes de foin, nourrir les animaux et nettoyer… Jean-François et Denise, son épouse, n’ont pas ménagé le champion du monde. On imagine sans difficulté que le pot-au-feu froid de l’apéritif, les spaghettis sauce bolognaise à la viande de Jean-François et tripes à la mode de Caen qui attendaient toute l’équipe le soir même ont été encore plus appréciés…
Lundi 18 janvier, 10h 30: après un repas pris tous ensemble chez
Jean-François Gautheron avec mets de la région et une nuit réparatrice passée à Lugny-lès-Charolles, c’est parti pour la deuxième mitemps. “Un apprenti, ça ne se forme pas comme cela. Là, par exemple, je vois que Jackson est en train de faire des trous dans la viande !” plaisante Didier Imbert face à son élève appliqué bien que maladroit. “Je suis plus à l’aise avec la viande dans mon assiette !”, avoue Jackson.
Après démonstration de découpe de main de maître, Jackson dira que “c’est de l’art. Il faut avoir l’amour de son métier pour pouvoir faire cela, et le plaisir aussi. C’est un peu le même principe dans le sport : si on va jouer avec un sentiment d’obligation, c’est forcément moins bien”. Entre deux prises, Jackson simule un combat avec la caméra, se prend pour Rocky avec une carcasse de viande bovine, couvre son caméraman de paille… La fatigue de fin de tournage donnant des idées loufoques,
séquence façon “homme des cavernes” entre Jackson et Bruno, hilares. “Si on faisait une séquence “Benny Hill”?” Il suffit que Clément lance l’idée pour voir les deux animateurs se courir après avec un outil de découpe!
Trois questions à…
Jackson Richardson
La Renaissance: Pourriez-vous vivre à Maringues (commune de Saint-Julien-de-Civry) ?
Bien sûr que je pourrais vivre dans un endroit comme cela. J’aime bien la pierre, ça fait “roc” ! (rires) J’habite à l’extérieur de Chambéry, c’est un peu différent d’ici, mais cela y ressemble.Ma femme et mes enfants me demandent très souvent d’aller en vélo jusqu’à la ferme qui n’est pas loin,
pour voir les lapins et les vaches… Mais je n’aime pas trop le vélo!
L. R.: Qu’avez-vous retenu de ces deux jours?
Ce n’était pas totalement l’inconnu pour moi: j’ai côtoyé un peu les vaches, car ma grand-mère élevait des animaux. Mais j’ai découvert le domaine d’un fermier, être très proche des veaux, des vaches, c’est quelque chose que je n’ai pas l’habitude de vivre. C’est une richesse de pouvoir vivre ce moment-là. Et les gens parlent de leur métier avec passion, c’est très important et très touchant. Quand j’ai donné du lait au petit veau que sa mère avait rejeté, l’instinct paternel ou maternel qu’on a en tant qu’être humain se réveille: on le nourrit et c’est capital… Quand je lui donnais le lait, je sentais qu’il s’attachait à moi. C’était génial!
L. R.: Quels sont vos projets pour 2010?
J’ai sorti mon DVD fin novembre, et là, on fait ce tournage, cette aventure. C’est un plaisir et même un délire de faire ce “Jackson tour” avec l’équipe. Là, on est tous épuisés, on a envie de retrouver son chez soi. Mais début février, on devrait partir pour la Bretagne puis pour la Réunion, mon île natale, où je vais essayer de faire l’inverse: d’habitude, je suis l’équipe. Là, c’est elle qui va me suivre!
Et en dehors de cela, mon projet principal, c’est le cabinet d’immobilier ouvert à la Réunion au mois de juillet dernier et dont je suis le gérant. Le but est de trouver des fonds de commerce sur l’île. Alors si les gens de
la région veulent passer leur retraite à la Réunion et investir dans un projet, voilà, ils sont les bienvenus! (rires).
je tiens à remercier Julie PERROT du journal La Renaissance pour ce beau témoignage
Jean-François Gautheron
une émission remarquable, reportage de Bruno timsit ou vous découvrez notre passion
VENTE DIRECTE.
Le site est virtuel, la viande est bien réelle.Internet, le vaccin anti-crise ?
1600.
ce week-end pour livrer toute sa clientèle.
C’est le nombre de km parcourusParrainage.
Pour étendre sa clientèle, il propose des parrainages à travers le net.
En plus de livrer ses clients, Jean-François a aussi une chambre froide où il fait de la vente directe depuis sa
ferme.
Photo Charles-Edouard BrideInternet est une
passerelle pour
échanger. Pas une
bulle virtuelle
pour s’isoler.
Pour booster ses ventes de
viande bovine, Jean-François
Gautheron, éleveur
Charolais, a choisi la toile.
Un choix mûri. Rencontre.
Contrairement à son
cheptel, Jean-François
Gautheron ne se laisse pas
abattre. Cet éleveur de St-
Julien-de-Civry a connu un
second souffle en pleine
crise économique.Grâce à la
vente sur le net. «J’ai ouvert
mon site en février 2008. Jusqu’en
novembre, c’était
calme. En fait, ça a décollé
en décembre dernier, en
pleine crise mondiale» explique
Jean-François.
Son site est alors en effet
passé de 200 visites mensuelles
en 2008 à 1 100 en 2009.
Une explosion qui ne l’a pas
surpris. «La crise financière
est d’abord une crise de confiance.
Les gens ont eu besoin
d’un retour aux vraies
valeurs : celle du terroir, de
l’authenticité. Raccourcir le
circuit classique de la chaîne
alimentaire rassure. Mes
clients sont d’abord des
amis. Ils savent ce que je fais.
Et le cercle s’agrandit progressivement
avec le net»
sourit-il. Malgré une fréquentation
en hausse, Jean-
François ne vit pas de son
site. «Je fais encore de la
prospection» concède-t-il. Il
livre en effet sa clientèle à
travers toute la France.Avec
le coût de l’essence et des
prix tirés au plus bas (environ
10 € le kg de viande bovine
de qualité fermière), les
marges sont maigres. «J’ai
400 clients réguliers à l’heure
actuelle. Il m’en faudrait au
moins 1000 pour bien tourner
». Si les débuts prometteurs
de son site demandent
à être confirmés, Jean-François
veut vraiment y croire.
«La fièvre catarrhale a montré
que les éleveurs Charolais
ne pouvaient pas vivre en
exportant presque exclusivement
en Italie. Il faut explorer
d’autres pistes : l’A.O.C,
le bio, la vente sur internet en
font partie… Il faut se diversifier
». Ainsi, en plus du net,
Jean-François pratique la
vente directe, dans sa ferme,
depuis près de 20 ans. Crise
financière ou agricole, le remède
reste toujours le même
: ne jamais mettre tous ses
oeufs dans le même panier...
La crise, elle m’a servi !